Letter no. 5

Dimanche 12 sept.

Mon petit chéri,

              J’ai coulichonette . . . ai très bobo . . . suis moulue . . . pas la force remuer une patte . . . Toutou m’a étendue dans l’herbe et je t’écris . . . Tu es très méchant de m’engueuler pcq j’écris pas . . . j’ai pas pu écrire puisque Toutou était au congé . . . il est revenu hier soir et je t’écris vite . . . tu es un petit noc de ne pas savoir que le petit lou est pour toujours ton petit Lou à toi, très chéri . . . combien de fois faudra-t-il te répéter cela !? Tu es bouché ! Ton bouquin est épaaatant ! . . . je suis ravie de tout ce qu’il y a dedans pour le petit lou ! ravie ! . . . et le petit siflet à à deux trous (on sifle toujours dans le même trou, tu sais !) est quelque chose de très bien et qui doit en boucher une surface aux andouilles* ! Toi tu es un type ! . . . et quel !!!! Et nos deux types allant tout à fait bien pour la plus grande joie du genre humain . . . on est amis comme cochons ! et pour toute la vie ! Je t’écris un peu décousu . . . les moustiques me piquent tout le temps . . . Je pars mercredi dans les environs pour une quinzaine . . . mais rouspète pas ! t’écrirai . . . Toutou m’enverra tes lettres . . . et je lui enverrai les miennes pour toi . . . ce sera un plus long voilà tout . . .

              Toutou repart . . . Je te plaque . . . mais seulement sur le papier et t’embrasse comme tu ne détestes pas . . .

Ton petit Lou